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DIX séances de l’atelier :

27/09   « Le chemin médiéval de Toulon à Marseille » par Raoul DECUGIS (Les Chemins du Patrimoine) :.

Longtemps méconnu, car supplanté au XIIIe siècle par la voie royale d’Hyères à Brignoles, cet axe routier a permis durant le Moyen âge de relier les deux grandes villes portuaires que possédaient les vicomtes de Marseille. Les aménagement post médiévaux liés à la création du port de guerre de Toulon ont donné naissance à la RN8, à la voie ferrée puis à l’autoroute A50.

11/10   « La république de Gênes, du XIe siècle à 1797. » par Sophie DESCÔTES.(ENS Cachan professeur agrégé d’économie)

La République de Gênes fut l’une des plus grandes républiques maritimes italiennes (ou thalassocratie). Elle a duré environ 8 siècles, du milieu du XIe jusqu’à 1797, après l’abdication du dernier doge de Gênes Giacomo Maria Brignole. Son apogée économique est le XVIe siècle que certains auteurs vont jusqu’à nommer « El siglo de los Genoveses » tandis que son apogée militaire alla de 1274 à 1381.  Les formes de gouvernement subirent de nombreux changements durant cette longue période. Sérénissime comme Venise dès 1339, Gênes employait néanmoins pour se distinguer de leurs rivaux l’expression de « superbe république », d’après le surnom donné par Pétrarque en 1358, « Gênes la superbe », c’est-à-dire l’orgueilleuse.

15/11   « L’établissement des Turcs à Alger et la guerre de course en Méditerranée au XVIe siècle. Khaïr-el-Din Barberousse et sa flotte à Toulon en 1543 !» par Henri RIBOT (président du Centre archéologique du Var).

De la conquête d’Alger à la bataille de Lépante, cette histoire met en lumière les rôles qu’ont tenu les frères Barberousse, l’amiral Andrea Doria, le sultan Soliman le Magnifique, les rois Charles Quint et François Premier dans l’histoire de la Méditerranée.

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10/01   « La Reconstruction des Sablettes par Fernand Pouillon dans les années 1950 ». par Julien GOMEZ-ETIENNE (conservateur du Musée de Balaguier à La Seyne) :

Julien Gomez-Estienne et Pascal Monforte sont les auteurs de « Sablettes-les-Bains station estivale et hivernale encadrée de forêts de pins », ouvrage de 176 pages publié par les Editions de la Nerthe en 2004. Plus d'un siècle d'histoire et de villégiature depuis la construction à Tamaris des premières villas mauresques de Michel Pacha, en passant par l'éclectisme architectural de Sablettes-les-Bains, remodelé par Fernand Pouillon en 1952.

7/02     « Le monde ottoman » par Béatrice TISSERAND (docteur en archéologie, spécialiste de la mosaïque) :

L’intervention sera basée sur "le goût de l'orient" ou « comment cette France des XVIe au XVIIIe siècles a rêvé de ces civilisations orientales » (à l'époque on entendait par Orient toutes les régions du proche, moyen et extrême Orient, même si notre propos se limitera aux relations de la France et de l'empire Ottoman). On abordera les relations diplomatiques de Henri IV à François 1^er avec les Ottomans et la mode ottomane en France au travers de la littérature de la mode et surtout des cabinets de curiosités qui regorgeaient d'objets islamiques, symboles d'un Orient des 1001 nuits qui inquiétait et fascinait tour à tour sensuel et barbare.

21/02   « Autour d’Hegra point de départ des caravanes vers les grandes villes de la Méditerranée orientale ». Martine LEGUILLOUX (archéozoologue au Centre archéologique du Var).

Le peuple commerçant des Nabatéens s’est enrichi grâce au contrôle des caravanes de dromadaires qui sillonnaient les routes commerciales du désert de l’Arabie saoudite et l’Egypte. Martine Leguilloux évoquera leur vie quotidienne et leurs rituels funéraires qu’elle a étudiés sur place, notamment les linceuls brodés de cuir. Elle présentera un petit film conçu à l’occasion de l’exposition qui s’est tenue à l’institut du monde arabe à Paris sur l’artisanat nabatéen et à laquelle elle a collaboré.

7/03     "Les Arts dans le domaine royal français provençal du XVIIe siècle", par Corinne PEUCHET (diplômée d’un doctorat en histoire des civilisations de l’école du Louvre, conférencière des Villes d'Art et d'Histoire de France, guide interprète nationale et régionale) :

21/03   « L’architecture baroque provençale aux XVIe et XVIIe siècles », par Antoine PERETTI (docteur en ethnoarchéologie, auteur, entre autres ouvrages, d’une étude des tableaux de la collégiale de Six-Fours) :

Cette architecture n’est pas seulement esthétique mais elle revêt une signification religieuse et sociétale qui dépasse la simple avancée architecturale et artistique. Située entre l’Italie et l’Espagne où le baroque revêt une importance politique capitale, la Provence ne pouvait échapper à ce mouvement.

4/04    « Toulon (Telo Martius) une agglomération portuaire romaine de la cité d’Arles » par Michel PASQUALINI (CEPAM, CNRS, Université Côte d’Azur).

On considérait encore récemment que le Telo Martius portus de l’Itinéraire maritime d’Antonin ne devait avoir eu qu’une importance mineure au début de l’Empire et ce n’était qu’à l’époque paléochrétienne que l’agglomération portuaire aurait grossi au point de devenir un évêché attesté par la signature de l’évêque Augustalis au Concile d’Orange en 441. Les fouilles menées de 1985 à la fin des années 1990 montrent que ce schéma ne reflète pas la réalité. Les aménagements portuaires qu’elles ont révélés montrent une activité soutenue d’un port situé au débouché naturel d’un arrière-pays où se développaient de nombreux domaines agricoles, notamment viticoles. Et cela, non seulement durant les trois premiers siècles de notre ère mais aussi au cours de l’Antiquité tardive. Publié en 2022 par les Presses Universitaires de Provence un livre écrit sous la direction de Jean-Pierre Brun, Michel Pasqualini, Giulia Boetto et Emanuel Botte, apporte le témoignage de ce rôle joué par Toulon à cette époque..

2/05      « D’un monde à l’autre : naissance d’une chrétienté en Provence (IV^e-VI^e siècle) » par Jean GUYON (archéologue et historien, ancien directeur des Antiquités historiques de Côte d’Azur, directeur de recherche émérite au CNRS, auteur de travaux sur la topographie urbaine, l'Antiquité tardive et l'archéologie chrétienne, à Rome et dans les Gaules) : 

 « La nouvelle donne » politique et religieuse voulue par Constantin au début du IV^e siècle se traduit en Provence par un réseau encore très lâche d’Églises et les premiers signes de la foi chrétienne sur des inscriptions et sur des sarcophages. Le christianisme étant devenu au V^e siècle la religion officielle de l’empire, la nombre des évêchés s’accroît et la mission s’étend dans les campagnes : alors sont construites les premières cathédrales et bien d’autres édifices de culte. Le VI^e siècle parfait la maîtrise de l’Église sur l’espace, le calendrier et les mentalités ; vers 600 commence à poindre l’aube de la chrétienté médiévale, même si tout le monde n’est pas encore chrétien dans notre région. »